Hubert Cormier, Docteur en nutrition répond
01/09/19 Au risque de décevoir plusieurs d'entre vous : du sucre, c'est du sucre... peu importe sa provenance. Le corps n'est malheureusement pas doté de la capacité à différencier la source du sucre que vous ingérez. Au Québec, on vénère trop souvent le sirop d'érable pour son contenu en minéraux et en antioxydants. Or, bien qu'il soit naturel et peu transformé, le sirop d’érable demeure une source de sucres libres qui peut tout aussi bien être responsable de l'obésité et du diabète que le sucre blanc. Vous êtes-vous déjà penché sur la quantité de sirop nécessaire pour obtenir les nutriments promis? Les effets délétères du sirop arriveront bien avant les bienfaits. En effet, même si le sirop d’érable contient plus de minéraux et d’antioxydants que le sucre blanc, il faut tout de même limiter sa consommation - raisonnablement - en raison de son impact sur la glycémie et de sa haute teneur en calories. Optez pour le sirop d'érable ou encore le miel québécois si vous aimez son goût ou voulez opter pour un produit local, mais pas pour ses bienfaits proclamés! Ma réponse est la même en ce qui à trait au sirop de maïs : limitez votre consommation de sirop de glucose à haute teneur en fructose comme vous le feriez pour du sucre ordinaire. Au-delà du sucre, les aliments qui contiennent ce genre d'ingrédients sont souvent très caloriques et peu nutritifs. L'OMS recommande de limiter sa consommation de sucres ajoutés à moins de 10% - voire 5% - de ses apports énergétiques totaux, ce qui représente environ de 25 à 50 grammes par jour.